La production du melon labélisé IGP a souffert des pluies de la fin de printemps. La rareté et la qualité se payent sur les marchés, mais les producteurs promettent un délicieux mois d'août.
Ils sont chers, j'espère qu'ils sont bons… Croisés sur le marché dominical de Neuville-de-Poitou, ces touristes du Vaucluse découvrent l'autre pays du melon : le Haut-Poitou, avec ses nuits fraîches et ses jours ensoleillés propices à ce produit star de l'été. Regroupés en 1996, les douze producteurs bénéficient depuis 1999 du label IGP (Indication géographique protégée) et régalent les becs sucrés tout au long de l'été. Les créateurs de ces « Melons de maîtres » du Haut Poitou n'ont pas attrapé la grosse tête. Les prix ont certes grimpé en ce début de saison.
« C'est toujours la nature qui commande » La qualité se paye. La rareté aussi. « Les melons sont très demandés car beaucoup de fruits manquent à l'appel, explique Robert Franchnineau, homme de l'art de la culture du melon qui dirige la SAS Val de Serigny. On s'est habitué à avoir de tout, tout le temps, comme ça. Mais c'est toujours la nature qui commande. À certains moments, il y en a beaucoup et ce n'est pas cher. À d'autres moments, y'en a très peu très peu et les prix sont plus élevés. C'est le cas aujourd'hui. »
Les producteurs de melons n'ont pas attrapé la grosse tête mais la rareté se paye « Il vaut mieux avoir moins de marchandise, que cela se vende mieux, que tout le monde gagne de l'argent et surtout que le consommateur soit satisfait », martèle d'une voix forte Frédéric Tassin, producteur de 2.500 tonnes par ans au coeur du terroir du melon du Haut-Poitou en Mirebalais.
La raison de cette pénurie passagère est vieille comme le monde : « c'est comme toujours la météo », rappelle Robert Franchineau qui détaille les pépins qui ont tracassé les producteurs à l'orée de l'été.
Les pluies de mai et juin « On a une cadence de plantation régulière qui correspond au temps de travail. Mais la récolte ne peut être programmée. Ce que l'on n'a pas là, nous l'aurons certainement au maximum par la suite. Nous avons eu un début de printemps plutôt correct mais des pluies fines mai et début juin. Les tunnels n'ont pas été ouverts pour protéger les plantes de l'humidité. Leur croissance a donc été extrême et les tunnels ont été envahis par un surplus der végétation. Une bactériose est apparue créant des petites taches sur les melons. Quand on a débâché, la maladie s'est développée avec le soleil et nous avons eu une fécondation désordonnée. Ainsi nous avons perdu entre 60 % et 80 % de la production sur les premiers volumes. » Frédéric Tassin acquiesce : « C'est vrai que nous n'avons pas récolté ce que nous escomptions, mais ce ne sont que les conséquences que de cette météo. Il y a peu de production mais il y a de la super qualité. »
« Ce qui vient est très beau, vraiment » Les amateurs de melons ont de beaux jours devant eux. Qualité va bientôt de nouveau rimer avec quantité. « La fin de saison c'est dans plus de deux mois. Le temps est là, idéal : que du soleil et pas d'à-coup climatique. C'est nickel, qualitativement on ne fera pas mieux. »
Robert Franchineau poursuit. « Les quatre prochaines semaines vont être parfaites. Nous savons déjà que nous aurons de très bons melons. Ce qui vient est très beau, vraiment. Dans le mois d'août, on va se régaler… »
August 03, 2020 at 09:25PM
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Vienne : le melon du Haut-Poitou dans le haut du panier - Centre Presse
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